12 mars 2012

4/03 - Hô Chi Minh-Ville (Saigon)

Nous voilà arrivés à Hô Chi Minh-Ville (anciennement Saigon) après 6 heures de route dans un bus où l’espace pour les jambes est très limité, donc hyper contents qu’enfin nos corps puissent prendre un format plus normal et malgré le bruits des voitures, et surtout des motos, on est super contents de pouvoir marcher avec nos sacs à dos à la recherche d’un hôtel avec une température avoisinant les 40°…



Des scènes toujours aussi insolites ...















Comme d’hab il y a toujours quelqu’un qui attend les voyageurs qui descendent du bus pour proposer une chambre dans un hôtel pas cher. On n’a pas d’idée d’hôtel (notre guide, une copie de Lonely Planet de 2004 ne peut pas vraiment nous aider !) et donc nous décidons  de suivre un jeune homme qui nous emmène dans une petite ruelle. Les grandes rues de Saîgon, celles où se trouvent la plupart des hôtels et des restaurants, se croisent à angle droit, formant d’énormes pâtés de maisons percés d’étroites ruelles. C’est vrai que ces ruelles n’inspirent pas confiance au premier regard. Les maisons qui les bordent sont hautes de 4 ou 5 étages, larges de 3 mètres et l’espace qu’elle veulent bien laisser à ces petits chemins goudronnés ne dépasse pas 1 mètre à certains endroits. Du coup elles sont sombres et ce qui avec les façades un peu décrépies leur donnent un petit air glauque. Finalement nous avons trouvé un hôtel pas très loin, dans le coin des guest houses, là où tous les routards se réunissent.

Mais en même temps, ces ruelles sont pleines de vie. Partout lorsqu’on se balade, on a le droit à un petit bout de scène de la vie quotidienne de ses habitants. Intéressés ou non, c’est dur de faire autrement que d’observer un peu leur intimité. Parce que de l’intimité, ils n’en ont presque pas … Ils vivent les uns sur les autres, les uns avec les autres, dans des pièces petites ou grandes, mais qui ont toutes un point en commun : elles sont ouvertes sur la rue. Grandes ouvertures même, puisque toute la façade du rez-de-chaussée n’est en fait qu’une grande ouverture, que l’on referme le soir par une grille comme celles devant les magasins. Du coup notre regard traîne un peu lorsqu’on traverse ces ruelles on voit les gamins en trains de jouer aux jeux vidéo, les mamies en train de piquer un somme dans un hamac ou par terre, les mailles en train de manger, les femmes en train de préparer les repas assises dans la rue. Et tout le temps des gens qui vont et qui viennent. Bref, on finit par les trouver attachantes ces ruelles.



Temple hindou, un peu de calme dans l'ambiance frénétique de HCMV ça fait du bien




Une glace ... Max a presque culpabilisé
 de détruire cet oeuvre d'art ..













On passe la première soirée avec Colo et sa chérie, un pote de Max du Prytanée, vivant à Saigon depuis 4 ans. Une soirée bien agréable à discuter politique (il est mieux informé que nous à propos de ce qui se passe en France :)), de sa vie ici, et bien sûr du Vietnam et des vietnamiens. Grâce à lui on comprend mieux la mentalité, le poids de la famille dans la société, le fonctionnement de ces gens qui sont prêts à travailler 10 h par jour 6 sur 7 pour s'en sortir contrairement aux français... et sans jamais se plaindre. Effectivement l'économie est ouverte et les gens peuvent réaliser leurs rêves mais le droit d'expression reste très limité pour ne pas dire inexistant et la préparation idéologique reste une des matières obligatoires même à l'université - ça avait fait sourire Colo quand pour la première fois il reçoit un CV avec les notes de cette fameuse matière en ne comprenant pas pourquoi  le candidat les avait mis dessus. Plus tard il apprendra que c'est obligatoire ...












Le lendemain on commence notre visite par le fameux marché de Benh Than,  juste à côte de l’hôtel et parmi les plus connu de la ville. Il grouille de monde, on y trouve de tout, de l'alimentation, des vêtements, tissus, souvenirs ... et ici le talent de marchandage des vietnamiens est à son paroxysme ! Ici il faut marchander sec, les prix sont souvent multipliés par 4 ... difficile de savoir même d'une façon approximative la valeur des produits.

Ca agace Max et ça amuse Albina, en tout cas il faut le prendre comme un jeu, ça fait partie de leur culture et avant que les prix ne soient affichés et fixes, il se passera beaucoup de temps - ça enlèvera une partie de plaisir à ce peuple qui a un sens très aigu des affaires.

Pendant deux jours on a arpenté la ville découvrant les surprises que nous réserve Saigon. Dix millions d’habitants, plus de deux millions de scooteurs, quelques voitures (plus qu’à Hanoï) et camions. La ville donne une image très dynamique, beaucoup mois conservatrice que la capitale Hanoï. En souvenir de la colonisation française, de beaux monuments comme la Poste magnifique, l’Hôtel de ville, l’opéra, les « Champs Elysées ».



Opera
La Poste









La Poste













En souvenir de la  guerre contre les Américains, un nombre incroyable d’éclopés, de mutilés, de torturés (cicatrices bien visibles sur le torse) et de malformations diverses dues à l’arrosage intensif des campagnes avec de l’agent orange. Ici, beaucoup plus qu’ailleurs. Dit comme ça, ca fait « bravo les Français, zéro les américains ». C’est pas volontaire, c’est juste ce qui reste. Pas forcément le reflet exact et complet de l’histoire.  De 1975 au début des années 90, Saigon s’est immobilisée (et a même régressé) sous le poids du régime communiste. Débridée lors de l’ouverture du pays, c’est elle qui cimente l’économie, soutenue par une population heureuse de pouvoir enfin donner libre cours à son dynamisme. Pour témoins, les nombreuses tours moderne en verre  ou autres qui s’approchent du ciel.
















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4/03 - Hô Chi Minh-Ville (Saigon)

Ja me ne fund ne Ho Chi Minh-Ville (me pare quhej Saigon), pas 6 ore rruge ne autobus ku mezi kishim vend per kembet (u kemi thene edhe me perpara, autobuzat ketu jane per trupa aziatike ..), jemi pra shume te kenaqur qe me ne fund arritem e trupat tane do te marrin posture normale dhe megjithe zhurmen e makinave, dhe sidomos te motorave, asgje s na ben ben pershtypje, ecim me qejf ne rruget plot njerez, me çantat ne shpine ne mes te vapes (temperatura eshte 40 °)

Si gjithmone, kur arrin ka gjithmone vendalinj qe te presin dhe te propozojne hotelin e tyre. S'kemi rezervuar hotel (guida qe kemi, kopje e 2004 s'na ndihmon shume), ndaj vendosem te ndiqnim nje djale te ri qe na çon ne hotelin e tij i cili gjendej ne nje rrugice (nga ato tipiket te Vietnamit ..). Rruget e gjera te Saigon-t, aty ku ndodhen shumica e hoteleve dhe restoranteve, s'te terheqin kur i shikon per here te pare. Ndertesat qe ngrihen ne dy anet e tyre jane 4-5 kateshe dhe te gjera 3m dhe hapesira mes tyre, qe eshte ne te njejten kohe edhe gjeresia e ketyre rrugicave, nuk e kalon 1m...Ndaj edhe shumicen e kohes keto rrugica jane te erreta dhe me fasaden e tyre te vjeteruar, sikur s'te japin shume deshire te shtesish aty brenda. Me ne fund vendosem te marrin nje hotel tjeter qe ndodhej ne nje rruge me larg, aty ku jane gjithe hotelet e turisteve.

Por per tu rikthyer tregimit tone per keto rrugica, tipike te gjithe qyteteve te Vietnamit qe kemi vizituar deri me sot, keto rrugica jane gjithe jete. Kudo ku shetisim, na duket sikur marrim pjese ne jeten e banoreve te tyre. Do apo s'do, eshte e veshtire te kalosh pa pare nje pjse te vogel te intimitetit te tyre. Sepse ne fakt intimitet ata pothuajse nuk kane ... Jetojne njeri mbi tjetrin, te gjithe bashke, ne hapesira shpesh te vogla (ne Vietnam, familjet jane te medha dhe jetojne te gjithe se bashku), dhe pika e perbashket e te gjithe shtepive eshte se kane nje dritare te madhe ne rruge. Kato dritare, dyer, rrine gjithe diten te hapura, dhe shpesh ato te katit te pare, mbyllen ne darke me qepena sikur te ishin dyqane. Keshtu qekur kalojme eshte e veshtire qe shikimi mos te ndalet ne keto sallone te hapuara ku femijet jane duke lozut me lojra elekronike, gjyshet duke bere gjumin e drekes, grate qe pergatisin per te ngrene ulur pertoke ne rruge. Dhe nderkohe perpara kalimtaret shkojne e vijne. Dhe me ne fund, sikur fillojne e na terheqin keto rrugica.

Draken e pare e kaluam me Colo dhe te fejuaren e tij, nje shok i Maksit i epokes se shkolles ushtarake, qe jeton ne Saigon prej 4 vitesh. Nje mbremje e kendshme duke diskutuart politike (ai eshte me i informuar sesa ne per çfare ndodh ne FRance :-), per jeten e tij ketu, dhe sigurisht per Vietnamin dhe vietnamzet. Fale ti mesuam akoma me teper per mentalitetin e tyre, peshen e familjes ne shoqeri, menyeren se si fonksionojne vietnamezet te gatshem te punojne 10 ore ne dite nga e hena deri te shtunen ... pa u ankuar asnjehere. Eshte e vertete qe ekonomia eshte e hapur por liria e fjales ngelet e limituar per te mos thene qe nuk ekziston dhe pergatitja ideologjike ngelet nje nga lendet e detyrueshme deri ne fakultet (me kujton historine e partise dikur ...). Madje Colo kishte qeshur kur per here te pare kishte marre nje CV te nje kandidati ku ne te ishin shenuar notat e pergatitjes ideologjike. Me vone do te mesoje qe notata e pergatitjes ideologjike ishin te detyrueshme ... 

Te nesermen e filluam viziten e qytetit me te famshmin pazar te Benh Than, qe eshte afer hotelit tone dhe nje nga me te njohurit ne qytet. Eshte i mbushur me njerez, ketu mund te gjesh çdo gje: duke filuar nga ushqimet e perditshme, te rrobat, copat, suvenire ... dhe ketu talenti i tregtise se vietnameze shpaloset eshte ne kulmin e vet. Ketu duhet te besh pazar te forte, çmimet jane shpesh te shumefishuar me 4 ... eshte e veshtire te dish vleren e perafert te artikujve qe shiten. Maksi inatoset, Albina zbavitet, gjithesesi pazari me vietnamezet duhet marre si loje, ai ben pjese ne kulturen e tyre dhe para se çmimet te jene te afishuara dhe fikse, do te kaloje shume shume kohe, sepse kjo do te thote tu heqesh nje pjese te kenaqesise vietnamezve qe e kane tregtine ne gjak.

Le lendemain on commence notre visite par le fameux marché de Benh Than, juste à côte de l’hôtel et parmi les plus connu de la ville. Il grouille de monde, on y trouve de tout, de l'alimentation, des vêtements, tissus, souvenirs ... et ici le talent de marchandage des vietnamiens est à son paroxysme ! Ici il faut marchander sec, les prix sont souvent multipliés par 4 ... difficile de savoir même d'une façon approximative la valeur des produits. Ca agace Max et ça amuse Albina, en tout cas il faut le prendre comme un jeu, ça fait partie de leur culture et avant que les prix ne soient affichés et fixes, il se passera beaucoup de temps - ça enlèvera une partie de plaisir à ce peuple qui a un sens très aigu des affaires.

Gjate dy diteve qe ndenjem ketu, i rame rrotul gjithe qytetit duke zbuluar suprizat qe ai na rezervon. 10 milione banore, pak me teper qe 2milione motore, makina (pak me teper se sa ne Hanoî) dhe kamione. Qyteti jep pershtypjen e nje qyteti dinamik dhe me pak konservator se sa Hanoï. Ne "kujtim" te kohes se  kolonizimit francez, monmente te bukura six eshte Posta, bashkia, opera dhe les Champs Elysée. Ne kujtim te luftes mes amiralkinet, nje numer i pallogaritshem njerez te gjymtyar, te torturuar (shenjat jane akome te dukshme ne gjymtyre) per te mos folur per ata qe kane deformime si pasoje e bombave kimike. Kur i shikon gjerat keshtu, konkluzioni eshte " bravo per francezet, zero per amerikanet". Eshte tjesht nje konkluzion shume i shpejte duke pare gjurmet qe kane ngelur deri me sot. Por sigurisht qe s'eshte kjo historia e vertete. Nga vitet 1975 deri ne fillim te viteve 90, Saigon stagnoi (madje regresoi) nene peshen e sistemit komunist. Por qekur vendi eshte me i hapur, eshte Sagon qe ka peshen kryesore ne ekonomine e vendit. Si prove kullat prej xhami qe nedrtohen perdite dhe jane njera me e larte se tjetra.  

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